Laurence Chaudouet

LA PRÉSENCE DE L'AUBE, LAURENCE CHAUDOUET

Editions Alcyone (Collection Surya)

Recueil orné d'une photographie de Laurence Chaudouet.

Copyright : Editions Alcyone.

Bio-bibliographie :

Laurence Chaudouët est née en 1959 en Seine-et-Marne. Depuis le début de l’adolescence, elle a écrit des nouvelles, des romans, des poèmes et un essai. Elle publie ses premiers poèmes en 1987 dans la revue « Vivre en poésie » de Jean-Pierre Rosnay. Sa nouvelle « Les poupées de Victor » est remarquée dans le concours Scribo en 2009.
Son premier ouvrage édité « Le roman de Petra », est paru en 2010, aux éditions Kirographaires. Suivent, aux éditions du Net, un recueil de nouvelles, « Le voisin », en 2013, et un second roman, « Le cri du homard », sur Amazon Kindle. En 2018, son quatrième roman, « Le pacte » est sorti aux éditions Prem’Edit, ainsi qu’un recueil de nouvelles « Les passeurs de l’ombre », aux Editions Assyelle.
On peut lire ses poèmes dans plusieurs revues : « Voix d’encre » (n° 44,55), « Comme en poésie » (n° 54) « Décharge » (n° 154,158), « Cabaret » (N°21,26), sur le site des éditions « Recours au poème », et, aux éditions Eldébé, dans le recueil : « Le cœur étranger, poèmes et tableaux ».
Trois de ses nouvelles sont en lecture : « Le réveil de Monsieur Lepic » sur le site des éditions de l’Abat-jour, « Un mauvais rêve » et « La revanche d’Antonia » dans la revue l’Ampoule (n° 21 et Hors-série n°3). S’y ajoute « Le cerisier » sur le site de la revue numérique : « Onuphrius ».

 

TEXTES

Dans ce lent enchevêtrement de chanvre et de soleil des passerelles sont jetées entre l’été et l’hiver
Et des processions de figures de sel y conduisent leur troupeau
Initiant oiseaux, feuilles et fougères
En traversant les forêts les guides rompus aux monotones contemplations
Soudain figés dans l’éblouissement d’un vol
Entrent dans ces jardins sauvages où balancelles et manèges sont ensevelis
Tandis qu’un enfant grave dans une cachette préservée dépose le flambeau
Et les aigles aventureux très haut ouvrent le versant du ciel
Pour éclairer la route des voyageurs sans mémoire.

*
Les arbres sentinelles du froid nous font galoper sur leur épaule
J’entre dans ce royaume où les cerfs et les faons sont des princes
Ta main posée sur mon crâne j’explore les silences immémoriaux
Très loin au-delà des chemins il y a cette clairière de paix
Mais le train m’emporte et le ciel m’ouvre son horizon sans mémoire.

*
Sur les lentes étendues blanches
Nos traces disparaissent peu à peu
Mémoire d’une vie enfoncée dans nos gênes
Et l’application que nous mettons à marcher
Nous fait tituber puis tomber dans la neige suave
Tandis que devant nous s’inscrit le signe
Imperceptible de l’oiseau.


*
Je veux aller par les prairies ardentes
saluer l’aube au bouquet vert
C’est le souffle mélancolique de mon haleine
qui parle à ma place
et murmure le long des arbres qui gémissent
Quel nom est ainsi articulé
Tandis que s’inclinent les lumières immatérielles
et que mes pas creusent les montagnes résonnantes
C’est ton nom seul qui m’arrêtera à la source
quand bondira le lièvre dans la fièvre de l’aube.

*
Bêtes mélancoliques qui penchez vos cous vers l’eau calme
D’où voyez-vous que vos reflets vous étreignent
Et vous conduisent délivrées vers les ciels ivres
Avec
votre légèreté et l’abandon de votre corps au drame
votre cœur bondissant votre âme douce
Et nous sortons pesants de l’eau profonde
Avec nos larmes nos amours vaines notre espérance
si mordante en nos corps déchiquetés
Et notre image est-ce vraiment notre reflet
que nous emportons en nos maisons vides
et posons silencieusement à côté de la lampe


*
Dans la ferveur des arbres
Cherche la plus petite haleine
Exhalée par les lèvres de sel
Et ferme les yeux fais silence
Pour toi seul le vent s’enroule
Pour toi seul le ciel fait son théâtre
C’est cette toute petite voix
Qui te tient au bord du précipice
Attentif au battement furtif
De ton propre cœur.


*

Les soirs d’été j’attends la longue silhouette blanche derrière la porte
Ses lèvres de sel ses yeux d’amande sa voix qui réveille la pierre et le lait
Je retiens ma respiration j’attends mes tous petits mots sont cachés dans ma paume
Qu’elle vienne et prenne mon corps lourd dans cette coupe de silence
Je vois sa parole imperceptible s’inscrire sur les pages qui se referment
D’un coup elle ouvre grand les fenêtres obliques
Et c’est l’enfance nue qui vient renverser les corps
Fusant soleil sur les plages écrues
C’est l’enfance peut-être ou l’absence inaudible
Articulant à peine les mots qu’elle a enfouis.


Extaits de La présence de l'aube de Laurence Chaudouet

Editions Alcyone (collection Surya) Copyright : Editions Alcyone.

All rights reserved.

 

- Vous pouvez écouter des poèmes de Laurence Chaudouet en

cliquant sur la flèche du fichier MP3, en bas de page.

- Pour vous procurer le livre de Laurence Chaudouet :

envoyez-nous un courriel à l'adresse suivante : editionsalcyone@yahoo.fr

 sans oublier de noter votre adresse postale : nous vous enverrons alors un

Bon de commande.

/ Cet ouvrage est également en vente sur www.amazon.fr

/  Vous pouvez commander ce livre en librairie.

La présence de l'aube, Laurence Chaudouet

18,00€ + forfait port et emballage : 4,00€

Poèmes de Laurence Chaudouet dits par Silvaine Arabo

Laurence Chaudouet

Laurence Chaudouet

Partagez cette page