1 - Triptyque (poèmes - trois recueils)
2 - Au fil des barques et des saisons : 68 encres couleur et poèmes en vis-à-vis (voir bas de page).
3 - Le bien-aimé fleurit toujours sous les tonnelles (long poème - 41 pages).
4 - Capter l'indicible, Editions Rafael de Surtis.
N.B. Vous pouvez écouter, en bas de chaque section, des extraits de Triptyque et du Bien-aimé dits par Silvaine Arabo.
Triptyque, Silvaine Arabo
Editions Alcyone (Collection Surya)
ISBN : 978-2-37405-027-0
Silvaine Arabo a publié à ce jour, et depuis 1967, trente cinq recueils de poèmes (publiés chez Editinter, La Bartavelle-Editeur, dans la Collection du Club des Poètes, chez Encres Vives, ou encore chez Guy Chambelland)
ainsi que trois recueils de Réflexions et Aphorismes et deux essais (Paris et Londres chez Baudelaire, Huysmans et Oscar Wilde, Université de Poitiers 1969, et Poésie et Transcendance, Collection du Club des
Poètes, 1995, réédité chez Clapàs l’année suivante).
Ses textes ont paru dans de très nombreuses revues, françaises et étrangères.
Elle apparaît dans une dizaine d'anthologies et sur plusieurs portails de l'Internet. Sa poésie a été traduite en anglais, espagnol, italien, roumain, hindi et tchèque.
Silvaine Arabo a créé plusieurs sites sur Internet (dont l'un dévolu à la cause animale : Animaux... les longs calvaires) et, en 2001, la revue « de poésie, d'art et de réflexion »
sur support papier : Saraswati. Avec ses poèmes et photographies, elle a collaboré à la confection de plusieurs vidéos poétiques sur You Tube, avec le musicien Michel Allain.
Elle fut par ailleurs, pendant cinq ans, directrice littéraire des Editions de l'Atlantique.
Silvaine Arabo conduit parallèlement
un travail de plasticienne et a exposé ses toiles à Paris (Galeries du Marais, Orangerie du Sénat...), en province et à l'étranger (Chine, Japon) où elle a remporté plusieurs Prix d'honneur pour ses œuvres.
Ses encres ont orné les recueils de nombreux poètes. Elle a également publié plusieurs livres d'art : dessins, collages, encres, photographies (Arbres, Fleurs, Bords de mer, Saisons...).
Textes extraits de Triptyque
Fleurs de givre
Un insecte fait vibrer ses élytres
dans les petits matins du givre
parmi la grâce attendue des roses
Il y flotte un parfum
subtil
et le Sourire se tient derrière
comme toujours
invisible
à qui n'est pas attentif.
Derrière le jeu factice des apparences
Il dessine la rosace centrale,
dont il est le c(h)œur :
des fleurs de givre
dans l'épure musicale
du silence.
***
Emergence
Fileuses dans l'arène,
elles essaimaient le grain doux
le sable chaud de leur tunique,
précédées d'obscurs
mercenaires
qui s'acharnaient encore
sur de pâles taureaux.
Des cohortes de neige
circulent maintenant
par les pores aérés de l'innocence
Demain
un Christ aux yeux de myosotis
donne sur
l'Ouvert.
Babyloniens oiseaux du cri !
Montée des horloges pouls des désirs
verticalité des soleils
à l'horizon des franges !
***
Traversée du désert
Un carré magique
renverse les miroirs saisonniers du rire.
On jette l'escarbille
- une braise éteinte -
parmi la poudre bleue des mouches
et des élytres.
A quand les soleils revenants
et dansants ?
A quand
la ligne courbe des pins
les souffles liquides de la Mer ?
****
Ubiquité
A l'aube des mains le Signe
un grand respect muet
parmi le froissement des feuilles
Le vent salé a balayé les miasmes
Des orgies de rossignols signalent
toute absence
nous en profitons
pour semer l'errance
sous les paupières
et dans les grands trains complices
parmi les rires froissés
et les frangipanes bleues de l'Instant.
***
Remember the ancient light
La voix s'enfonce dans le pays lointain
des démarcations
d'oiseaux
atteignent les rivages de la neige
leurs pas laissent des traces
sur le givre encore indécis
C'est comme une langue étrangère
cet étonnement blanc
réappris
après tant
de luttes sauvages
de lentes émergences
de continents tombés dans la mer
il y a cet isthme
cette embouchure
cette convergence des silences
cet embrasement des cerisiers
dans l'air vivant du matin.
Poèmes de Silvaine Arabo,
extraits de Lames et vitraux
(section I) in Triptyque
Copyright : Editions Alcyone
Bibliographie de Silvaine Arabo
- Des Crépuscules et des Colombes (J.F.P.F., 1967), poèmes.
- Essai : Paris et Londres à travers les œuvres de trois auteurs décadents
: Baudelaire, J.K. Huysmans et Oscar Wilde (1969).
- Promontoires (Paris, 1974, Guy Chambelland), poèmes.
- Temporalité des Miroirs I (Pont sous l'eau/Guy Chambelland, 1991). Exemplaires de tête : dessins
de S. Desnoyers et C. Graves.
- Temporalité des Miroirs II (Pont sous l’eau/Guy Chambelland, 1991). Exemplaires de tête : dessins de S. Desnoyers et C. Graves.
- Spicules et Masques d'Ambroisie, 1993 (Guy Chambelland-Galerie
Racine). Illustration originale et inédite de Gustave Singier, reproduite, pour les 30 exemplaires de tête, sur plaques de cuivre et à titre exclusif pour la présente édition, poèmes.
- Temps Réfléchi(s),
deux recueils de poèmes : Silences et D’ici et d’ailleurs ainsi qu’un recueil d'aphorismes (1993, Club des poètes Paris, avec 3 dessins de Claude Allix). Préface de J.P. Rosnay.
- Les Adombrés,
deux recueils de poèmes : Le cycle du Baptiste (6 chants) et La Magdaléenne (12 chants), Editions Guy Chambelland-Galerie Racine, 1994, exemplaires de tête illustrés par l'auteure.
- Arrêts sur Image,
deux recueils de poèmes : Rémanences ogivales et Le signe et la trace (10 chants) ainsi qu’un essai : Poésie et transcendance (Paris, 1995, Editions Club des Poètes). Avec trois dessins de l'auteure.
Préface de Jean-Pierre Rosnay.
- Ecoute Impromptue, poèmes (1995, Edit. Assoc. Clapas).
- Essai : Poésie et Transcendance (1996, Edit. Assoc. Clapas, réédition).
- Alchimie du Désir
(La Bartavelle- Editeur, 1997), poèmes en prose. Dessin de Silvaine Arabo.
- Le Chagrin de Bérénice (Editions du Gril, Belgique, 1997), poèmes.
- Prière Muette, deux recueils de poèmes :
Totems et temps forts et Dites mon sel... ainsi qu’un recueil d'aphorismes (Edit. Club des poètes, 1998, préface de Serge Duret).
- Avoir et Etre (1998, Clapas), poèmes en prose (traduits en anglais
par Mylène Catel).
- Regards Corpusculaires, La Bartavelle-Editeur, 1998, poèmes en prose (16 chants), préface de Michel Camus.
- Les Cris d'un si Long Silence ("Les Dits du Pont", Avignon), 1998, poèmes.
- Le Fil et la Trame (aphorismes), Edit. Assoc. Clapas, 1999.
- Sang d'âme, recueil intégral des 37 poèmes, Editions Editinter, Paris, 1999.
- Diamant de l'ardoise, recueil de poèmes, Edit.
Encres Vives, Collect. Encres Blanches, 2001.
- Ballade de Chef Joseph, recueil de poèmes en 27 chants, Editions Editinter (Paris, 2002). Illustration de couverture par une toile acrylique de l'auteure. Préface de Pierre Garnier.
- Les matins clairs et L’or du soir : poèmes inspirés par des toiles du peintre Caillaud d’Angers, Editions Encres Vives, Collection Encres Blanches, 2003 et 2004.
- Une Guitare et deux silences (inspiré
par Femmes et Taureaux, série de toiles de Caillaud d’Angers), Collect. Encres Blanches, Editions Encres Vives, 2004.
- Epures, Editions Encres Vives, Collect. Encres Blanches, 2007 (avec une encre de Silvaine Arabo en couverture).
- Palimpseste de la Mémoire, Editions Encres Vives, Collect. Encres Blanches, 2007 (avec une encre de Silvaine Arabo en couverture).
- Shakti, Editions de l’Atlantique, Coll. Phoïbos, 2010 (avec une encre de Silvaine
Arabo).
- Le dit des elfes, Éditions Encres vives, 2011 (avec une encre de Silvaine Arabo).
- Aphorismes, Editions de l’Atlantique, Coll. Athéna, 2009.
- Arcanes majeurs, Editions de l’Atlantique, 2013 : 16 chants (avec deux encres de Silvaine Arabo).
- Requiem pour Annie, Editions Encres Vives, Collect. Encres Blanches, 2013 (fusain de couverture : Silvaine Arabo).
- Kolia, Hommage au peintre Nicolas de Staël pour le centenaire de sa naissance,
Editions Encres Vives, Collect. Encres Blanches, 2014.
- Triptyque, Editions Alcyone, trois recueils de poèmes, 2017 (avec 3 dessins de Claudine Goux).
- Arcanes majeurs, réédition, version revue, corrigée
et augmentée (18 chants), Editions Alcyone, 2018 (avec 17 dessins de Claudine Goux).
- Au fil des barques et des saisons (68 encres de Silvaine Arabo, accompagnées de poèmes), Editions Alcyone, 2017.
- Esquisses,
Cahier des Passerelles N°33 avec 10 linogravures de Marie Deschamps (2018).
- Au fil du labyrinthe, suivi de Marines résiliences, Editions Rafael de Surtis, 2019.
- Au large du temps, Edit. Alcyone, 2020, orné de 5 huiles sur toiles de Arève.
- Capterl'indicible, Edit. Rafael de Surtis, 2021.
Quelques avis...
Jean Rousselot évoque la poésie de Silvaine Arabo ... dont le Souffle, écrit-il, transcende les mots , les idées et les
choses d'ici (à propos du recueil Arrêts sur image).
Rares sont les poètes contemporains qui font preuve d'un souffle aussi porteur que celui de Silvaine Arabo... On pense à du Saint-John Perse révisé par Jean
Grosjean. Jean-Marcel Lefebvre, philosophe et critique littéraire
Silvaine Arabo est assurément l'une des plus belles et hautes voix de la poésie actuelle. Jean-Pierre Rosnay, éditeur et poète (Club des poètes, Paris). Préface à Temps réfléchi(s).
Silvaine Arabo nous ouvre les portes d'un autre niveau de réalité
: l'interface entre le langage et le silence, le plein et le vide, l'univers sensible des formes et le sans- forme qui les génère... Ses émotions font feu de tout bois dans des images inspirées de l'enfance ("Ses vérités
plus vraies, sa cohorte de flaques et de bois neigeux") , voire des hauteurs et des abysses de Maldoror avec " la nuit des hunes " et les "pèlerins des hauts-fonds.
Michel
Camus , écrivain et éditeur (Editions Lettres Vives). Préface à Regards corpusculaires.
- Vous pouvez écouter des poèmes dits par Silvaine Arabo
en cliquant sur la flèche du fichier MP3, en bas de page.
- Pour vous procurer le livre de Silvaine Arabo :
/ envoyez-nous un courriel à l'adresse suivante : editionsalcyone@yahoo.fr
sans oublier de noter votre adresse postale : nous vous enverrons alors un Bon
de commande.
/ Vous pouvez commander ce livre en librairie.
/ Cet ouvrage est en vente sur www.amazon.fr (taper : "Silvaine Arabo, Triptyque").
Note de lecture de Jacqueline Saint-Jean sur Triptyque de Silvaine Arabo (pour la revue en ligne Texture de Michel Baglin) :
Poète, peintre, éditrice, fondatrice de sites et de la revue Saraswati, Silvaine Arabo rassemble ici trois suites de poèmes consacrés au peintre Caillaux d’Angers, d’abord publiés à Encres Vives en 2001, 2003, 2004 : Diamant de l’ardoise, Lames et vitraux, Les matins clairs, lames et vitraux, L’or du soir.
Si le regard est premier, c’est de tout son être qu’elle s’approprie ces peintures. Son œil de peintre saisit avec acuité « l’étrange abstraction » des couleurs, des lignes, des structures : les arêtes, les angles, les cassures, les coulées, « l’algèbre du gris » ou « l’âpreté crue du bleu / sous les verdeurs », les variations de la lumière sur l’ardoise qui tour à tour luit, bleuit, grisaille, scintille, flamboie, sublimée par les métaphores, quand elle « défait ses plis de neige », se fait « semence », ou par les correspondances, les synesthésies : « Crêtes acérées. Crissements ». Mais percevoir, c’est aussi sentir, s’émouvoir, s’éveiller, interpréter, méditer. Silvaine Arabo anime les toiles, en fait sentir les mouvances, les vibrations, les résonances. Un souffle, une « aspiration » traverse les œuvres. Elle prolonge, imagine, laisse surgir ses visions « les arêtes neigeuses des hauts glaciers », ses réminiscences, « cloches …carillonnant l’enfance » ou « cheval surgi des limbes de la mémoire ». Elle entend le cœur qui bat dans la peinture, suscite dans ses mots la fusion « être-univers-art ». Elle est de ces « quelques amants de l’art » qui « en perçoivent les contours / les interstices / les crevasses les passages secrets ». L’écriture en écho reprend ses motifs, Absence, Cri, Temps, et ce Blanc immémorial où l’être devient « fibrillation blanche », cette fulguration où se pressent une Présence, une « identité obscure » …
Les deux volets de Lames et vitraux offrent des textes moins fragmentés, d’un lyrisme plus fluide dans L’or du soir. Au fil des Matins clairs, le blanc symbolique persiste, en cristaux de sel, « oiseaux d’écume », « pétales de cerisiers », « rivages de neige ». Les titres renvoient à une traversée intérieure, mise en perspective à travers l’humain : « on a gratté le palimpseste et l’Homme a surgi », habitée de figures mythiques venues de plusieurs traditions, Athéna, « Homme-tournesol », « Christ aux yeux de myosotis », car ici peintre et poète savent « réactualiser l’antiquité des signes ». Il s’agit toujours de renaître « portée par les vagues du verbe », « et l’eau reverdit / et le ciel refleurit ». De retrouver en silence le Chant profond, car « le cœur est musical ».
Sous le signe du crépuscule, L’or du soir se baigne de bleu et d’or, d’images marines, où passe en vision de rêve une « cavale de
lune ». Le poème, gestation toujours inachevée, cherche « à travers la magie des mots et des lignes » le fil de la voix, l’élan du désir, l’éveil de
la vie, portés par les verbes, « se projeter enfin », « inventer ce qui n’existe pas encore », « tu vas d’un appel si intense… ».
Un très beau livre, où poésie et peinture se conjuguent dans le chant intérieur.
Jacqueline Saint-Jean
Triptyque, Silvaine Arabo
Prix global en euros : 21,00€ (+ forfait port /emballage : 4,00€)
Vient de paraître aux Editions Alcyone (Collection Varuna)
AU FIL DES BARQUES ET DES SAISONS
Livre d’art : 68 encres couleur (accompagnées de poèmes)
de SILVAINE
ARABO
Edition à tirage limité, entièrement numéroté
Publication sur papier glacé DCP 100 gr.
Couverture : papier glacé Color Copy, 300 gr.
150 pages
avec de nombreux poèmes de Sébastien Minaux mais aussi de Léon
Bralda, Pablo Neruda, Paul Fort, R.M. Rilke, Emile Nelligan, Rimbaud, Wang-Wei, etc.
QUELQUES AVIS SUR LE LIVRE D'ENCRES DE SILVAINE ARABO
Claude Mourthé, poète et traducteur de Shakespeare, ancien producteur sur France-Culture :
Comme j'ai aimé ces subtiles variations d'une page à
l'autre, selon les saisons ! Des oiseaux partout, et de la lumière, avec la présence constante de cette femme et de son enfant, face au paysage, qu'ils contemplent, celui du "large fleuve". Évocation poétique, d'un autre monde,
presque immatériel.
Aimé aussi beaucoup les textes, ceux de Sébastien Minaux, notamment, que je ne connaissais pas.
J'aimerais beaucoup connaître la technique des Encres, dans laquelle vous êtes experte. Mais ce n'est
pas le propos, et je me sens très humble devant cette réussite picturale.
Claudine Goux, plasticienne :
Merci infiniment pour ce livre merveilleux! Vos encres illuminent littéralement l’ouvrage, et le choix des textes augmente le plaisir de la découverte. C’est un livre très beau, en le feuilletant, j’entends la musique des couleurs, magique !
Lionel Balard, professeur d’Histoire
de l’art et plasticien :
C’est avec un très grand plaisir que j’ai reçu, hier, votre dernier livre « Encre II, Variations autour d’un
thème ». Du bel ouvrage ! Tant par la tenue et la cohérence des textes choisis et assemblés, que par les encres jouant en variations de tons, de lignes suggestives dans un « profond » presqu’indéterminé.
Vous avez ce don, Silvaine, d’ouvrir un temps qui n’est ni le présent, ni le passé… juste un état d’Être entre les pages réelles du livre, un instant suspendu où fraient le « Dire »
et le « Voir »… Paroles plurielles comme un chant partagé, en écho à chacun de vos lavis : sorte d’anamnèse qui monte au cœur à la façon de l’encre fluant dans le
corps du papier…
Belles saisons qui passent sans ne jamais épuiser la mémoire. Elles demeurent fluidité dans l’insondable chant du monde comme lune
« imprimant sur le lac, tous les visages de l’absence », quand « on entend battre les écorces, que le feuillage scintille comme un ciel étoilé », qu’on en vient à demander
alors « Où vont les oiseaux et leur vol silencieux ? Mémoires anciennes… »
Saisons qui lèvent infiniment, portées
par les voies pleines de l’Art-la Poésie, et font glisser la barque jusqu’au Demain qui veille.
Merci encore, chère amie. Vous êtes sans nul doute de
celles qui donnent, qui accueillent et font lever l’humaine beauté comme Mémoires vives !
Jacqueline Saint-Jean, critique littéraire et poète :
De l’éveil remuant du printemps à l’hiver dormant, on voit fluctuer au fil des heures et des saisons le même paysage intérieur : fleuve, barques, pêcheurs, arbres, vols d’oiseaux, silhouettes humaines. Figuration sensible et méditative des modulations de l’être-au-monde. Lignes, formes et couleurs composent ici la partition du chant de la terre en l’âme humaine. Des poèmes de Sébastien Minaux, Léon Bralda, Pablo Neruda, Paul Fort, R.M. Rilke, Emile Nelligan, Rimbaud, Wang-Wei, Silvaine Arabo, accompagnent de leurs résonances et de leur silence la vie secrète des encres.
De page en page ces variations se font envoûtantes, et voici que le paysage nous regarde, nous infuse ses pouvoirs, nous appelle à la beauté, nous attire dans son mystère. Monde flottant. Flux et reflets. Ondes, sèves et rayonnements. On éprouve la porosité des matières, leurs épousailles, leurs affrontements, leurs métamorphoses. En ce lieu de songe, voici les arbres bleus, le fleuve lacté, les rives mauves, et l’arche double des monts mythiques où va paraître le soleil. Un lieu où chaque heure du jour ou de la nuit figure à la fois l’éphémère et l’infini. Où la fluidité maitrisée des encres fait sentir les mouvements profonds des éléments, « la grande circulation terre-ciel », dirait François Cheng. Les eaux qui fluent, frémissent, se rebroussent, se soulèvent, gonflent, gorgent la terre. Chaque couleur révèle ses pouvoirs, et le blanc se fait tour à tour nacré, lunaire, lacté, incendié, infusé de bleu ou de gris, ou de la matité songeuse des neiges. Les formes vivent, l’arbre s’échevèle au vent, s’ébroue, s’enroule en boule, se mire, cristallise, se rétracte au froid. L’encre s’anime de courants, de souffles, de soulèvements, de « gestation d’orages », et la blancheur soudain s’élève comme un chant natal.
Nous sommes aussi ces épures de présence humaine,
nous regardons avec eux, la femme et l’enfant sont ici comme «l’œil éveillé et le cœur battant du paysage » dans la peinture chinoise (F Cheng). L’enfant qui s’émerveille des magies
du givre, la riveraine perdue dans la contemplation ou dans quelle attente, emplie peut-être de l’appel des oiseaux, « de la voie d’un ailleurs qu’on désire » (S Minaux). Mais aussi le rameur, le pêcheur
ou le passager.
Au fil des saisons, les images nous traversent tour à tour de sève ou d’ardeur, d’inquiétude ou de sérénité,
de nostalgie ou de paix.
Silvaine Arabo poursuit ici en beauté une quête de spiritualité et de plénitude, dans l’accord secret de l’être aux mouvements de l’Univers.
Jacques Saraben, Professeur d’Histoire de l’art
et photographe d’art :
J'ai été tellement heureux de recevoir votre ouvrage
illustré de si belles encres. Je ne vous parlerai qu'avec mes sensations, ma sensibilité, mon ressenti sincère : j'aime beaucoup le déroulement horizontal qui me fait penser à celui des rouleaux d'estampes japonaises
ou à l'illusion du passage du temps lorsqu'on feuillette un carnet d'aquarelles : avec vos "variations" colorées si subtiles, évocatrices du "passage" des saisons, les haïgas épurés et les "signes" qui sont presque des
pictogrammes, en écho des poèmes. Un très beau voyage au fil des saisons et qui reflètent votre sensibilité d'artiste.... de belles lumières, une palette très raffinée...le mariage du ciel et de l'eau.
Merci de tout coeur de ce beau, de ce très beau cadeau.
Je suis bien maladroit pour dire le "visible" avec mes pauvres mots.
- Pour vous procurer le livre d'encres de Silvaine Arabo :
/ envoyez-nous un courriel à l'adresse suivante : editionsalcyone@yahoo.fr
sans oublier de noter votre adresse postale : nous vous enverrons alors un Bon
de commande.
/ Vous pouvez commander ce livre en librairie.
/ Cet ouvrage est en vente sur www.amazon.fr (taper : "Silvaine Arabo, Triptyque").
Au fil des barques et des saisons
68 encres (17 par saison)
Chaque encre est accompagnée d'un poème
28,00€ + port/emballage 4,00€
Le bien-aimé fleurit toujours sous les tonnelles
de Silvaine Arabo
Editions Alcyone, Collection Surya.
Silvaine Arabo, née
en Charente-Maritime, a publié à ce jour une quarantaine de recueils de poèmes (1967-2019) ainsi que trois livres d’aphorismes, deux essais et des livres d’art (encres, toiles, dessins, collages, photos). Publications également
dans de nombreuses revues et anthologies. Sa poésie a été traduite en anglais, espagnol, hindi, roumain et tchèque. Plasticienne, elle a exposé à Paris, en province et à l’étranger (Chine, Japon)
où elle a remporté plusieurs Prix d’honneur. Elle a créé en 2001 la revue "de poésie d'art et de réflexion" sur support papier Saraswati ainsi que plusieurs sites littéraires sur Internet. Elle fut durant
cinq ans directrice littéraire des Editions de l'Atlantique.
Evoquant le présent recueil, Silvaine Arabo écrit : Quand on perd ce que l’on ressent comme un être
essentiel, peut-on vivre et ressentir les choses comme avant ? Le temps ne résout rien. Il creuse au contraire la douleur. Une lente alchimie interne opère, néanmoins, qui fait qu’un jour on peut s’essayer à mettre en
mots, métaphoriquement, l’histoire que l’on a vécue avec cet être, à mettre en mots sa douleur aussi. J’ai traité ce sujet à la manière impressionniste, par petites touches : les temps sont
mélangés, le sien et le mien, qui ne sont pas les mêmes et qui cependant se sont rencontrés, à un moment donné de notre histoire (...). La première partie, L’Absence, évoque tout cela. La seconde
partie, Psalmodie pour l’absent, parle de l’après – des ressentis de l’après –, là aussi de manière impressionniste, et cela dans un temps reconstruit par la mémoire qui, donc, réorchestre
les souvenirs.
- Vous pouvez écouter des extraits du Bien-aimé dits par Silvaine Arabo
en cliquant sur la flèche du fichier MP3, en bas de page.
TEXTE
L’heure est douce souviens-toi des trains
dans le soir où vibraient les roses
des oiseaux venus d’ailleurs
sur des terrasses riches et bonnes et désertées
des oiseaux descendus
dans les lenteurs du crépuscule
Tu ne peux plus marcher
sans les béquilles du ciel.
Gorges de tourterelles,
ton chemin tracera
le droit fil de la lumière
l’épure silencieuse où resplendissent
les orangers de la mémoire.
(...)
J’ai beaucoup voyagé à ton insu.
De riches étendues ont livré des moitiés de secrets
à ces rives anéanties
assez
pour que nous remontions des rives du Léthé
conscients encore
décapés d’opéras souterrains et insensés
d’opéras rouges et sauvages.
J’ai vu des villes superbes et des gens étranges
Ils ne savaient plus contempler les oiseaux
ni respirer l’air parfumé du soir
ni rendre à la Terre l’hommage
qui lui est dû
Ils marchaient sans vie ni sens ni amour rien
un grand rien flottant sur leur mémoire
Ils avaient oublié les lents échafaudages
de la douceur et des nuits passagères
quand ils flottaient autrefois très haut
dans l’air bleu des forêts
sur les pentes des vignes
et parmi les plantations blanches des théiers
(...)
Ainsi coulaient les jours ils défilaient
sans qu’aucune attente fût perçue jamais
- l’inaltérable des jours
leur métal jauni dans la poussière -
sans que jamais l’exigence se manifestât
d’un monde surgi de la flamme
et du vertige.
Les jours brouillés de la pluie s’enfuyaient
rengainant dans leur sein pâle des filaments obscurs :
c’étaient des blessures sans port, mal refermées,
sans possible asile dans le temps.
Il arrivait ici et là qu’une maison perdue dans les feuilles
signalât soudain ses balcons euphoriques
peuplés de blancheurs floues
que des colombes, parfois, colonisaient
sous les fleurs…
(...)
J’ai longtemps marché vers le Nord
buvant au passage l’or des champs
me baignant nue sous la lune
broutant la solitude
et l’amertume
qui guérit
C’étaient de grandes falaises éteintes
où surnageait parfois une Vierge en prière
ou encore l’effluve dorée du couchant
ou des matins de givre sur les lèvres
bleues
de l’aube endormie
Les horloges n’avaient plus d’aiguilles je
courais alors dans un film en noir et blanc
avec des brillances dures
des noirs aveuglants
de flamboyants blancs de céruse
Des voix anciennes m’interpellaient
dans l’abandon précoce des matrices
je n’étais que le souffle du vent
le ressac des marées
une rose ici et là...
(...)
Liquide bleu des jours où se consumait la peine
quelles demeures de forêts en moi
quelle station pâle
où sanglotait l’or neuf des syllabes
quel rythme lent de vigiles inattentifs ?
Les grandes trames océanes
couraient encore dans les jardins
des implosions de cerisiers
faisant au loin refleurir leur écume
O bien-aimé !
Une fièvre peupla tout ce bleu
une grande fibre blanche
avec des soubresauts de bête blessée
Les graines alors plongèrent
dans l’infinitésimal
la joie délirante
d’une marée d’herbes !
Silvaine Arabo, extraits de
Le Bien-Aimé fleurit toujours sous les tonnelles
sections L'Absent et Psalmodie pour l’absent
© Editions Alcyone
All rights reserved
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Le bien-aimé fleurit toujours sous les
tonnelles
de Silvaine Arabo
15,00€ + forfait port et emballage : 4,00€
Silvaine Arabo "Capter l'indicible" Editions Rafael de Surtis.
© Rafael de Surtis
Voir bio-bibiographie de Silvaine Arabo sur les pages précédentes.
Article de M.C. San Juan sur "Capter"l'indicible"
Dans l’eau bleue du temps
Je reconnaîtrai les signes
Silvaine Arabo, Capter l’indicible, éd. Rafael de Surtis, 2021, page 58
(…)
Ah ! Capter l’indicible
Dans l’avancée du vent
Et les soliloques des marées !
Capter l’indicible, page 65
Capter l’indicible… Beau titre, qui dit à la fois un programme et un itinéraire, vers un savoir déjà intégré mais toujours en devenir. C’est bien plus que l’histoire d’un livre, et l’écriture (la poésie car ce ne peut être que par elle) est ici un chemin de déchiffrement et traduction. Saisir par les mots ce qui est déjà présent, affleure à la conscience, mais doit traverser un écran encore, advenir comme une subtile part du monde perçu à partager. Ce qui est su, profondément, intuitivement, il faut le poser en phrases, et ce ne peut être que poème. Comment transmettre à la fois un monde intérieur et le réel du dehors, nature-terre et cosmos (celui que dit l’oiseau), quand la dimension est celle d’une initiation à la part sacrée de soi-même ?
Avant même de lire le recueil (mais connaissant déjà bien la démarche de Silvaine Arabo) j’ai associé ce titre à celui d’un ouvrage qui est un dense partage d’expérience, celui de Marigal, Voyage vers l’insaisissable. Car c’est bien cela qui est en jeu, dans ce livre de Silvaine Arabo, et les précédents, voyage que celui d’une vie, parcours sachant voir au-delà des apparences, trajet du regard acceptant le mystère de ce qui peut-être restera en partie esquissé, laissant au lecteur à poursuivre ce déchiffrement. Car beaucoup est déjà donné.
Le recueil a été publié chez Rafael de Surtis, dans la collection Pour une Terre interdite (dont le nom est emprunté à un ouvrage du poète Patrice Cauda, hommage pour mémoire). L’indicible, l’interdit… Ce qui échappe ? Mais qui s’offre si on traverse les douleurs écrans (douleurs, je pense à Patrice Cauda autant qu’à nous tous et à certains passages des poèmes frôlant l’indicible). Dans ce titre il y a "terre" et il y a "pour", une dynamique vers. Et la terre, toute la terre, est présente dans les textes de Sivaine Arabo. Regardée, contemplée, méditée, interrogée. La photographie en couverture est d’elle, et elle éclaire la qualité de son regard, l’amour de la nature. Rivière, arbres, eau, reflets. J’ai cru d’abord voir une peinture (car elle peint aussi). Subtile délicatesse des couleurs, douceur et lumière. Cette terre, sa beauté, cette terre qu’on néglige…
En avant-signe Silvaine Arabo a posé deux vers d’elle. Annonce d’intention.
Un grand cygne blanc dans le matin
Double les transparences.
Cygne, blancheur, transparence. L’oiseau élégant, messager du sacré, d’une pureté qui est dénuement, signe minimal de présence du vivant, libre de nous.
Peinture. Le premier poème peint un paysage, par touches légères. Lumière et ombre, trait d’une aile par son reflet, l’eau, les fleurs. Couleurs. Le bleu, le blanc. C’est un commencement, car ces mêmes couleurs reviennent dans les pages qui suivent, comme si la main posait des lignes, des épaisseurs, sur une toile. Donc on regarde ce qui est inscrit par la Trésorière de la lumière (premiers mots du livre, ordre lancé à soi-même), visuellement et symboliquement. Dessin et sens de l’infini où se rencontrent ciel et terre, l’oiseau reliant les espaces, et les couleurs initiant le lecteur, car c’est instinctivement que l’être humain reçoit la signification de ce bleu, de ce blanc, comme un miroir offert à la conscience. Le bleu (ciel et mer bien sûr, déjà…) fait écho à des perceptions intérieures magnifiées par des sagesses ancestrales. Et cela domine, malgré la présence de la nuit, de l’ombre, et du vert des feuilles.
Reconquérir en somme le privilège d’être
Face au monde oublieux
Le regard qui contemple cherche plus que la beauté. L’inscription de soi dans cette réalité, mais plus que la réalité de surface. Pour celle qui écrit, pour ceux qui lisent. Une méthode se trace même. Immobilité, acceptation, dénuement.
Ne bouge pas, accepte le rien
(…)
L’univers est en toi.
Oui, et ce bleu de l'infini dans la nature est aussi du bleu dans le corps subtil de chacun.
Et
Ici est un ailleurs.
Les poèmes mènent à une traversée de conscience. Âmes des êtres et âme du monde, si tous accèdent à cette part secrète en eux.
Est ainsi rejoint le souhait de Teilhard de Chardin, aspirant à une avancée des humains à une conspiration des individus (au sens noble) s’associant pour élever d’un nouvel étage l’édifice de la Vie.
La poésie qui vaut d’être écrite et lue participe de cela.
Ce qui advient, au bout de ce regard-là, de cette capacité du "rien", c’est la joie.
Sentir à l’intérieur une joie qui délire
- Une joie prête une joie juste -
N’être que ce souffle une transparence
Bulle dorée de l’univers
Absence d’épaisseur, pur regard !
Capter l'indicible, p. 17
La démarche est consciente, assumée, dite.
Nudité de nuit oiseaux cachés.
Dans l’alchimie souveraine
Elle - tisseuse – ouvrir bientôt les vannes de l’indicible (…)
(page 19)
Alchimie du réel décryptée en alchimiste.
Car
Inscrire sur ses dix doigts les sceaux magiques
(…)
Les signes mutuels de la reconnaissance…
(p.21)
La structure de ce monde "capté" serait, mystérieuse structure cachée que l’imaginaire tente de saisir, cette symbolique géométrie de l’univers,
La Fleur Unique (p.24)
Écrire, penser (et vivre) c’est déchiffrer
D’obscurs palimpsestes (p.25)
(...)
On saura.
Et c’est à André Malraux que je pense là, mais par l’intermédiaire de son traducteur (des Antimémoires, notamment) et ami japonais, Tadao Takémoto, qui, dans un texte passionnant (Malraux et le sens du sacré) introduit un entretien avec Malraux, décédé en 1976 (revue Nouvelles Clés n° 15, 1997), entretien publié très antérieurement au Japon. Tous deux avaient beaucoup échangé et Malraux parlait librement avec lui (indépendamment des entretiens à publier). Le sujet porte justement sur cette frontière entre le dicible et l’indicible, le visible et l’invisible, le saisissable et l’insaisissable (cf. Marigal, mentionnée ci-dessus). Mais aussi la mémoire, le souvenir de nos vies et de plus que nos vies, et même l'amnésie évoquée aussi par Silvaine Arabo au sujet de nos souvenirs de vie et d'amour. L'amnésie douloureuse des mémoires (p. 68).
Je relève une phrase de Tadao Takémoto (soucieux d’expliquer la profondeur de la pensée d’André Malraux, qu’il connaissait mieux que beaucoup de commentateurs français), phrase qui convient pour éclairer aussi la portée des textes de Silvaine Arabo.
La réalité est, heureusement, plus complexe que les schémas que nous projetons sur elle.
Et de Malraux il dit :
Malraux lui-même n’avait jamais abandonné sa quête essentielle, aux confins des mondes visible et invisible (une quête que, de façon très significative, les intellectuels français ont tout simplement ignoré dans son œuvre).
Ne pas ignorer cela en lisant Silvaine Arabo, car ce serait, comme pour Malraux, se tromper de rationalité, et rater quelque chose de précieux, ne pas bien lire.
Elle, regardant, choisit de préférer la beauté, pour ne pas donner de force aux mots destructeurs.
Plutôt inscrire la force du souffle.
Jubilation parmi les feuilles. (p.29)
Couleurs, encore, et de nouveau. En regardant les cimes bleues des glaciers et le cygne blanc. Mais aussi couleur d’or, fils d’or et d’argent et reflet doré. Donc la lumière…
Plutôt que le bruit, le silence, qui révèle les visions de l’imaginal du cœur.
Plutôt que l’agitation la douceur tranquille.
C’est léger, glisse, et coule…
Déjà glissent les navires
(…)
L’aube coule s’écoule lumineux vertige (p35)
La terre est comme un vase d’or, l’univers Sourcier magique. Et déchiffrer c’est donc se faire aussi sourcière.
De la nature Une grande prière monte. Le mot prière revient page 38 comme dans le poème de la page 17. Pas de mots, c’est un état du monde dans le calme des soirs et le jaillissement du printemps. Un accord de tout avec tout.
C’était la note unique
L’arcane mystérieux
(p.39)
Mais il y a, dans ces poèmes et dans certains qui précèdent, comme la mémoire d’un autre regard. Présence et absence, joie et douleur, le temps.
Doucement j’étreins ton souvenir. (p.45)
Demeure le réel absolu (p.42).
Et les couleurs, l’eau bleue du temps. Mais l’air, le vent, les ailes, tissent autrement une transparence incolore, une pureté digne du vol des oiseaux.
Dans l’air léger le vent du soir
Pureté qui abolit la volonté du mental.
Donc… J’attends (…) J’attends.
Le "je" échappe à lui-même, pour une fusion avec plus que lui-même,
Densité suprême.
Plus loin, dernier poème, dernière strophe, même sens.
Et tout oublier – même soi –
Devenir
La mémoire des choses, des êtres, du silence
De ces étranges vibrations colorées
Qui traversent l’espace
Pour le nourrir.
(p.76)
LIENS…
- Silvaine Arabo, éditions Alcyone… https://www.editionsalcyone.fr/435026972
- Autres recensions, ici, tag à son nom et aussi pour la revue, tag Saraswati.
recension © MC San Juan
- Article complet à ce lien :