Dominique Hébert

Les roses cardinales, Dominique Hébert (Editions Alcyone, collection Surya)

978-2-37405-004-1

Dominique Hébert est né en 1953 à Vernon, dans l'Eure. Il est titulaire d'une Maîtrise d'Histoire contemporaine (Université de Rouen). Il a accompagné des demandeurs d'emploi en difficulté d'insertion professionnelle pendant 25 ans dans l'Est lyonnais. D'abord formateur puis conseiller professionnel, il est devenu responsable pédagogique d'un important chantier d'insertion. Il vit aujourd’hui à Maringes, un village de la Loire.
Les influences qu'il a subies sont diverses : Blaise Cendrars, Apollinaire, Aimé Césaire, Guillevic, Andrée Chedid, Yves Bonnefoy, Marie-Claire Bancquart, Valérie Rouzeau et bien d'autres... Certains de ses poèmes ont illustré des aquarelles de son amie Anne Brière lors d'une exposition à Pissy Poville (Seine-Maritime). D'autres sont parus dans la revue Filigranes (Carnoux-en-Provence). C'est son premier recueil de poèmes que font ici paraître les Editions Alcyone.

N.B. Vous pouvez écouter des poèmes de Dominique Hébert en cliquant sur la flèche du fichier MP3 en bas de page.


sentiments extrêmes qui se confrontent
goût de se perdre
pour la vie rien d’étranger même qui s’abreuve à la mort
le front tendu du silence sauvage
chant morne de la glace
tonnerre lourd sur les épaules
les recoins de l’amour ont des rugosités insoupçonnées
la phrase et les actes te sauvent ou te perdent
il n’y a pas de malédiction

**
tu es ma femme d’horizon
l’essence du chemin qui monte aux collines
la sève et l’ombre de midi
et les pervenches galopent sur l’humus du chêne
pour sacrifier les heures pleines de nos voix

dans la main du noyer sec
est apparu l’ombre du désir

la chaloupe des sentiments
nous inscrit dans le paysage millénaire

**

la route était mauvaise
le ciel avait endossé son paletot de lumière noire
me voilà comme un soir qui passe
une caresse de lune à midi
le chien jaune ne craint plus le bâton


la route fut longue et confuse
mais l’espace n’a rien changé
j’ai emporté le regard de mon père à mes souliers

**

à moi les improbables cimaises
des premiers beaux jours
tumultes superbes de verdures
voici le temps où plus rien ne doute
que ces luminescences
ces au-delà des pourritures nacrées


l’araignée tisse encore sa rosée
et les parfums d’humus
tout m’ensevelit comme un crin audacieux
tendu sous la bise maîtresse
sous le chêne le monde se tait encore
et les crocus

 Dominique Hébert
         extraits de : Les roses cardinales

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Cet ouvrage est orné d'une encre

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Poèmes de Dominique Hébert dits par Silvaine Arabo


Dominique Hébert

Dominique Hébert

LES CHEMINS DE TRAÎNE, DOMINIQUE HÉBERT

EDITIONS ALCYONE, COLL. SURYA

ISBN : 978-2-37405-106-2


Dominique Hébert est né en 1953 à Vernon dans l’Eure. Après une maîtrise d’histoire contemporaine à Rouen, il a exercé différents métiers et s’est occupé de personnes rencontrant des difficultés d’insertion sociale et professionnelle dans la banlieue lyonnaise pendant vingt-cinq ans. Aujourd’hui, il vit dans les monts du Lyonnais (Loire). Il est très impliqué dans des associations d’éducation et de formation professionnelle par alternance, pour des jeunes, dans le département de la Loire et en Auvergne depuis une quinzaine d’années.
C’est son troisième recueil. Il a publié un recueil aux Editions Alcyone (2016) et un autre aux éditions A.R.T. (2018). Des poèmes sont parus dans les revues Filigranes et Saraswati.


Chaque poème de Dominique Hébert s’insère dans un instant éphémère et fragile. Sa poésie est délestée de toute ponctuation. L’amour, la mort et surtout le vivant interpellent le lecteur tout au long de ses vers sans artifices. Dans le vertige du quotidien, il s’agit de trouver du sens, du sensible et du plaisir. Notre époque qui vit une crise de la sensibilité a besoin de la poésie pour dépasser la banalité qui nous rétrécit. La beauté peut surgir de l’obscurité et de l’opacité du monde. Il convient de la débusquer.









































TEXTES



le vent t’emporte
par les chemins de pluie
l’automne s’invite
dans les pierres des murs

le vent t’enlace
dans ses envolées diurnes
parmi les senteurs chavirées
et les multitudes de verts

le vent de ses bras immenses
t’entraine à sa rencontre
feuilles et brindilles
une multitude de brisures

tu es passé sur le côté
un souffle sur le chemin
trop souvent


**


je sortais de mes labyrinthes
et mes mains étaient mûres

j’avais expérimenté
heurs et malheurs
et musclé la vie

sur mes collines
le milan chantait
à prairies déployées

j’éprouvais mon regard
à cueillir des figues
en plein midi

je m’attachais
à embrasser le présent
d’une semence mutique


**


spectres d’effroi
je vous ai parfois
tant approchés et fuis
tant aimés et tant haïs

j’aurais pu partir
tant de fois
sous la corde lisse

l’aventure s’ensuivit
dans l’amitié
des peurs
et des regrets aussi

j’ai combattu
le mur des chagrins
et me voici


**


nous reviendrons
aux soleils de tes jours

nous retournerons
à l’ombre des futaies

nos paroles d’hier
se sont enfuies

dans la courbe du jour
nos souvenirs se mêlent

rien ne sera fait
sans que tout passe

la vie s’enfuit
enlaçant nos projets

l’impensé se crée
sans contrainte ni limite

ce qui devait être
n’est plus que souvenir

vague happé par le temps
le temps changeant

et l’être en guenille
court à perdre haleine

nous reviendrons
au soleil de nos jours

nous étancherons notre soif
loin du temps qui court


**


il a laissé l’enfant
jouer dans le silence

il a laissé son ombre
occuper l’espace

il n’a rien demandé
à celui qu’il n’est plus

il a beaucoup lutté
contre ce qui l’entravait

il a effacé d’un doigt
le reste de son passé

il a fermé la porte
sur les années livides

il a couru
plus loin que la nuit

il a traversé d’un souffle
la rivière du tourment

il a découvert des soleils
et des prairies nouvelles

il s’est bercé
dans l’herbe fraiche


**


ne pas répondre
aux matins enfuis
par la fenêtre du vent

l’éclat des rires d’enfants
s’enveloppe de mousses
aux grains mélancoliques

la musique du jour
irrigue la magie du rêve
à travers des horizons bigarrés

le bruit des pas sur les graviers
transperce la lueur qui vient
et retarde l’oracle de midi

la présence retenue
et imperceptible de la lumière
semble l’ombre marquée

de ce printemps qui se lève
en se moquant des promesses
de l’ondée nouvelle


Extraits de Les Chemins de traîne
De Dominique Hébert, 2023.
©️Editions Alcyone


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Les chemins de traîne, Dominique Hébert

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