Stéphane Amiot

A grands pas dans l'automne Stéphane Amiot

Editions Alcyone (collection Surya)

Cet ouvrage est orné d'une encre.

ISBN : 978-2-37405-010-2

Stéphane Amiot a vu le jour lors des "événements" de juin 68, sur les quais dépavés de la Garonne, à Toulouse. Vite transplanté en terre d'Angoumois, il a grandi au rythme des Salons de la bande dessinée et des trains, chers à sa famille cheminote.
Il se passionne très tôt pour les animaux, l'Afrique, la BD, Corto Maltese, les Comics US, les civilisations passées, Bob Morane, la littérature, Jean Giono, la poussière des greniers, l'écriture, la poésie, la peinture, les arbres, l'humus, les mousses, les dictionnaires, les mots, les embruns, toutes ces roses trémières qui font voyager et hissent haut les voiles de l'imaginaire.
Il part, vit à Djibouti, découvre, dans le désordre, l'Ethiopie, la Tanzanie, Mouroux, Zanzibar, le Kenya, Pithiviers, Malesherbes, puis s'installe à la Réunion, l'île des pitons et des mornes, qui lui rappelle  les pertuis lumineux d'Oléron.
Il a publié des recueils de poèmes (Exégèse des ruines (2006), Pierres de la halte (2010), participation à Rives océanes - Petite anthologie poétique de l'île de La Réunion (2013)), des romans pour la jeunesse (La Promesse du sphinx (2008), Le Silence des ravines (2009)), un roman policier autour du Grand Raid de la Réunion : Le Fou de la Diagonale (2015). Il anime le blog "Alentours de Sudème".

N.B. Vous pouvez écouter des poèmes de Stéphane Amiot en cliquant sur la flèche du fichier MP3 en bas de page.

 

TEXTES

la verticalité du vide
miroir d’acier du vertige
dans le ciel vacant
la houle des pas vacille
des trottoirs musiciens
qui résonnent encore
de nos ultimes désertions
villes à qui sied si bien l’hiver
le froid
et la ramure nue de nos os
sidérés, nous survivons sans cesse
de nos noyades

**

quand toutes les rues sonnent faux
sous les pas égarés
quand la ville s’éparpille
de quartier en quartier
que les squares complices
tendent leurs cordes
sous les yeux noirs
des façades mortes
descends
au chevet de ta belle endormie
dans son lit de pierres
écouter le chant des glaciers
leur mort et l’eau vive
qui creuse ses veines
dans l’aubier de tes muscles
descends
au fond de toi
renflouer l’océan perdu


**

haleine du soir
dans la nuit cristalline de l’hiver
l’odeur intime des jardinets
leurs corps endormis que longe la course
un goût de terre sur la langue
et de rosée
l’âme des maisonnées s’échappe
en écharpes de fumée
il fait bon courir
dans la nuit parfumée


**

amis, tôt partis
pour d’autres rives
les mains pleines de bagages
à déposer
la bouche emplie longtemps
de lèvres aimées
les pieds chaussés
d’un très long voyage
amis, tôt partis
qui m’avez quitté
le sol à mes pieds
mes mains vides
à tous les regrets
et des lambeaux de plumes
et d’années
dans les yeux
amis, tôt partis
ne m’attendez pas sur votre rive
arrivés

Stéphane Amiot, extraits de
A grands pas dans l'automne

Copyright: Editions Alcyone 

Reproduction interdite sur tous supports.

 

 

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Note de lecture sur À grands pas dans l'automne par Olivier Massé :

C'est en effet dans l'automne et son hiver si proche que l'on marche à travers les quelques quatre-vingts pages de ce recueil, parmi les froids d'une existence qui voit se geler toute vie, toute parole authentique.

Parcourir les sentiers / en roi muet / bruyant de la fureur du vent. Une marche à travers nos espaces, nos villes, nos arbres qui perdent feuilles, nos murs, nos portes et nos heures, notre univers. Un parcours souvent à l'aveugle, en êtres de surface, fragiles avant la fatale solitude du soir, face à la dure présence de la nuit, face à la perte.

Cependant, cachés sous cette apparence du quotidien, des mots, d'autres mots : tels des glaciers que l'on peut écouter, ton corps nu que l'on peut écrire, des os que l'on peut léguer, la nuit et ses entrailles brunes que l'on peut éclairer, une possibilité. Celle, en un mot, de la poésie. Oui, à travers ces pages, la poésie comme don, comme révélation, comme vision qui ne peut avoir lieu que de nuit, océan perdu vers lequel on descend pour se retrouver. Et volontiers, dans ces textes de trois à plus de vingt vers, tantôt ludiques, tantôt tragiques, le lyrisme, la poésie comme désir, tous les jours elle ouvrait/ sa fenêtre et dégrafait ses seins, amour sans illusion, chemin de vérité : tu descends/ en ton château d'ombres/ compter les braises/ à chaque vers.

Olivier Massé

 

A grands pas dans l'automne, Stéphane Amiot

Prix global en euros : 20,00€ (+ port/emballage 4,00€)

Poèmes de Stéphane Amiot dits par Silvaine Arabo

Stéphane Amiot

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